« Je veux être premier.e sur Google ! »
« Comment faire pour que mon site arrive en première position dans les résultats de recherche ? «
Cette petite phrase, les professionnels du référencement l’entendent bien souvent dans la bouche de leurs clients. Et si je vous disais, qu’être premier sur Google ne veut absolument rien dire ? Pensez-vous que j’ai perdu la tête ? Je vous rassure, tout va bien, mais je vais quand même vous expliquer pourquoi la réalité est un peu plus nuancée.
Ce n’est pas une surprise : être premier sur la page de résultats de Google vous promet un taux de clics de 31,7 %, une performance qui tombe à 3 % si vous vous placez en 10ème place.
Pire : vous recueillerez moins d’1 % de clics si vous êtes en seconde page. Ces chiffres sont issus du résumé de l’étude de Backlinko sur les performances des liens selon la position dans les SERP réalisée par le blog du modérateur. (SERP pour search engine result page ou page de résultats des moteurs de recherche).
Vous avez donc raison. Être premier sur Google c’est génial, mais qu’est-ce que cela signifie exactement ?
1- Google ne référence pas votre site mais les pages de votre site : nuance !
Google n’indexe pas votre site, mais les pages de votre site. Être premier oui, mais :
- Quelle page de votre site cela concerne-t-il : votre page d’accueil, une page produits ?
- Combien de pages de votre site sont vraiment en première place ?
Chaque page de votre site est donc une porte d’entrée potentielle sur votre entreprise.
Votre site web : c’est un peu comme une maison. On peut y entrer par l’entrée, mais aussi par le garage ou la fenêtre.
Mon conseil : soignez chaque page de votre site internet. Même la page contact qui contient souvent très peu d’informations. En effet, toutes les pages de votre site sont importantes et sont susceptibles de ressortir dans les moteurs de recherche. Vos prospects ne vont pas tous débarquer sur votre site via la page d’accueil.
Gardez aussi à l’esprit que chaque page est indépendante. Quelle que soit celle par laquelle arrive l’internaute, elle doit être rédigée et mise en forme pour qu’il comprenne en un coup d’œil ce que vous lui proposez.
2- Vous êtes en première place : super, mais sur quelles requêtes ?
Vous êtes sur un petit nuage : votre page « prestations » se hisse à la première place oui, mais…
- Sur quelle(s) requête(s) se positionne cette page ? Autrement dit, quelle expression l’internaute a-t-il tapée sur son ordinateur pour vous permettre d’arriver en pôle position ?
- Les personnes qui tapent cette requête font-elles vraiment partie de votre cible ?
- Votre première position engendre-t-elle des clics et du trafic sur votre site web ? Si la réponse est « bof », soignez la rédaction de la balise de titre et de la métadescription pour inciter l’internaute à cliquer.
Mon conseil : pour améliorer votre positionnement, il est important de connaître ces informations. Cela va vous permettre d’aller plus loin et d’améliorer encore votre position. Vous les obtiendrez par exemple avec Allorank, un outil de suivi de positionnement simplissime pour les débutants que je vous présente dans l’outil digital du mois.
3- Vous êtes premier génial, mais si votre site est médiocre ?
La page d’accueil de votre site web se positionne en première place. Bravo ! Mais si derrière votre site n’est pas attractif que se passe-t-il ?
L’internaute fait un petit tour… et puis s’en va !
Vous l’avez compris : rien ne sert de se positionner en première place, si l’internaute ne clique pas comme nous venons de le voir ou s’il est déçu en arrivant sur votre site web parce qu’il ne correspond pas à ses attentes, que les contenus et l’offre ne sont pas clairs ou que l’apparence du site laisse à désirer, autant de raisons de le voir rebrousser chemin en moins d’une seconde. La qualité de votre site internet est primordiale pour que les prospects qui viennent des résultats de recherche restent sur votre site avec plaisir.
4 – Il n’y a pas que les résultats textuels qui comptent
Google affiche une liste de pages sous forme de texte, mais pas que. Comme nous l’explique Rénald Lelièvre, chargé de mission numérique à la CCI des Côtes d’Armor : « Le référencement, ce ne sont pas seulement des mots. La SERP de Google a évolué. Elle offre aujourd’hui une grande diversité de résultats. Les liens de sites traditionnels partagent désormais la vedette avec des résultats sous forme d’images, de vidéos, d’avis… »
Le conseil de Rénald : « Avant de se lancer, il est impératif de connaître précisément la SERP de Google pour chaque axe de référencement retenu. Trop d’entreprises ont encore tendance à se focaliser sur des contenus textes. Selon l’expression, il vous faudra peut-être par exemple cibler un référencement par l’image ou la vidéo (présentation de l’entreprise, tutoriel, mode d’emploi…). Mais attention la SERP évolue sans cesse et la vérité d’aujourd’hui ne sera peut-être pas celle de demain. Sans un outil de suivi, votre référencement peut rapidement se retrouver hors des clous. »
5- Penser référencement c’est bien, penser stratégie de marque c’est mieux
Comme le souligne Rénald Lelièvre : « Il faut arrêter d’être obnubilé par son positionnement dans les résultats de Google. « Malgré tous les efforts déployés en référencement, il faut savoir que les 7 ou 8 expressions qui apparaissent le plus souvent dans les résultats sont le nom de marque. On investit trop souvent du temps en référencement en oubliant sa stratégie de marque. Est-ce que vous croyez que Coca-Cola investit sur des mots-clés comme « soda à base de cola ? »
Le conseil de Rénald : » il faut d’abord travailler les fondamentaux : la stratégie de marque, le positionnement de son activité, communiquer sur le cœur de métier avant de se lancer dans la course au référencement à tout prix. »
Alors, êtes-vous toujours obnubilé.e par le référencement ?
